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Les carnets de Miss Diane
26 décembre 2016

Loiseau de malheur, by Florence Weekes

J'ai déjà publié ce beau texte il y a quelques années et, sûrement par inadvertance, il est disparu. Je le republie donc une seconde fois en espérant qu'il sera apprécié de tous mes visiteurs.

L'OISEAU DE MALHEUR,  by Florence Weekes

DINDE_NOEL

 Le dîner de Noël! Quelle fête, avec sa dinde tant attendue! La nôtre était énorme. L'exemple farfait du "format familial". Dodue et fumante, véritable délice, alternance de blanc et de brun, de poitrine et de cuisse. Quel plat divin! L'heure passait et nous mangions toujours.

Nous grignotâmes jusqu'aux petites heures et, repus, nous nous couchâmes. Notre sommeil en fut un d'hibernés. Quand, vers midi, nous descendîmes, notre hôtesse nous accueillit joyeusement avec... une tartinade de dinde à la crème. Que pouvions-nous faire sinon d'en manger. Le soir vint et, au souper, ... un ragoût de dinde!

Le lendemain, mes yeux s'embrumèrent à la vue de sandwichs. À quoi donc, je vous le demande, sinon à la dinde! Pâle, molle et terne. Le soir, je retins mes larmes, me mordant la langue, à la vue de l'ineffable pâté... à la dinde. Le surlendemain, nous jouions les parvenus, champions de la cuisine nouvelle, avec notre quiche... à la dinde.

Ce soir-là, en proie aux cauchemars, je vis une dinde s'adresser à moi et, de tous les coins de la pièce, sortir mille petites bêtes. Je me réveillai en sursaut, sortis de ma chambre et rencontrai dans le couloir mon cousin Albert qui m'avoua, dans le noir, tremblant de peur, avoir été poursuivi, toute la nuit, par un élevage de dindes.

Le jour suivant, un regard et je voulus m'enfuir. L'hôtesse m'invitait à profiter de mon temps libre en vantant les mérites de sa cuisine. Elle avait mitonné un de ces petits plats! Vous l'avez deviné, un frichti de dinde! Je tentai de m'en sortir avec une blague mais j'eus grand peine à contenir mon dédain.

Toute la semaine, les plats se succédèrent, l'originalité des noms impuissante à cacher l'ennui de la chair. Ce fut un vrai calvaire! Quand la cuisinière annonça enfin que l'oiseau était arrivé à sa fin, l'espoir frémit en nous. Vrai, il ne restait que les os! C'est alors qu'elle nous servit sa soupe... à la dinde!

Les textes et les photos sont la propriété de ce blogue et ne sont pas libres de droits.

**Les Carnets de Miss Diane"

 

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Commentaires
P
Bonjour Diane, je me promenais sur ton blog à la recherche d'un dessert quand j'ai vu sur le côté VOLAILLE Ah ben tien je vais aller voir pour le fun...<br /> <br /> et je me retrouve devant ce texte qui m'a bien fait rire mais voilà je que réalise que je suis comme ça, la dinde j'en mangerais à l'infini alors je me suis mise à rire de moi. :))
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V
La dinde n'est pas une tradition chez nous, trop grand, trop gros comme volatile, mais ce texte est trop drôle et j'aime beaucoup le " sommeil d'hibernés". Bonne fête de fin d'année à vous deux.
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C
Mon Dieu, quel cauchemar !!! mais ..... si bien écrit et si drôle ! belle fait d'année Miss !
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D
Moralité: mieux vaut être végétarien!! bizz
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J
J'adore ma Diane, un texte superbement écrit et empreint de beaucoup d'humour. Bisous
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Les carnets de Miss Diane
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